Voilà en avant-première le pastiche que je dois faire pour mercredi
on est sensé pasticher Louise Labé
Ô belle amie pourquoi refuses-tu mon amour ?
Cet ardent amour qui me consumme la potrine
Après avoir souffert maint et maint jours
Tout cela pour toi cruelle assassine
Cet insupportable amour me tourmente
Je ne puis plus que m'arracher le coeur
Et avec lui mon âme pénitente,
L'enfermer dans ce coffre du malheur
A présent le monstre sans âme que je suis
Ecume les flots, grandes mers et océans
Les navires pillant, le carnage semant
Si j'erre sans but, c'est à cause de toi, mon amie
Pourquoi donc m'as-tu laissé devenir ainsi ?
Cela car de toi, mon amour, j'étais épris
en fait, si je l'ai mis en ligne maintenant, c'est pour que vous puissiez me dire ce que vous en pensez, vous trouvez que ça fait assez Louise Labé ?
Ah et pis je parle d'un personnage que vous connaissez peut-être. en fait, c'est comme si ce personnage parlait et pas come si je parlais de ce personnage.
si vous trouvez qui c'est, vous gagnez 1FrS à dépenser à la caf (attention, il ne reste que 2 possibilités de gagner
--> avis aux amateurs et amatrices
et voici un pastiche de Delerm :
Les meringues à la crème double
Pardonnez-moi Seigneur car j’ai pêché. Et oui, j’ai commis le pêché de meringue. Comment ? vous dites que ce n’est point un pêcher ? Seigneur, si vous dites cela, ce que vous n’en n’avez jamais mangé, ni même vu ou ne serait-ce qu’entraperçu, car Seigneur, il suffit de voir au loin ces magnifiques ondulations voluptueuses de blanc d’œuf battu pour tomber sous le charme et s’abandonner à ce démon sucré. Mais Seigneur, cela n’est encore qu’un moindre mal car ces meringues je les ai mangées avec, mon Dieu, oserai-je le dire, de la crème double ! Et là, imaginez cette épaisse crème coulant à moitié sur cette meringue sublime créant un amas de plaisir défendu de couleurs oscillants entre le brun clair d’une peau de frêle jeune fille, entre le jaune doux du miel fraichement recueilli et entre le blanc d’une pureté et d’un éclat extraordinaire. Et là, vous prenez votre cuillère et vous appuyer sur la meringue, elle commence par résister quand soudain, elle cède. Elle cède dans un doux bruit de froissement et de déchirement puis, on entend le « ting » caractéristique de la cuillère qui touche l’assiette. Vous ramasser le morceau que vous avez détaché du reste de la meringue et vous l’amener lentement vers votre bouche en faisant bien attention à ne perdre aucune miette, aucune molécule de cette merveille. Le morceau entre dans votre bouche et là, c’est l’extase, la meringue qui croustille, la crème qui se répand et se mélange à la meringue dans un torrent de délice sucré. Et finalement, vous avaler… Et là, plus rien… ou presque, il ne reste plus qu’une chose : l’envie. Vous avez envie, terriblement envie d’en avoir plus, alors vous reprenez une autre morse, et ainsi de suite. Et au fur et à mesure que la meringue diminue, vous vous dites de plus en plus fort : « je devrais pas » ou «il faut que j’arrête ». Mais hélas, vous n’arrêterez pas. Et enfin, viendra… rien, plus de meringue… vous ne pouvez plus que vous rabattre sur les petites miettes et les petites gouttes de crème échappées du massacre. Mais après cela, c’est bel et bien fini. Même le paquet est vide. Et là, plus qu’une solution : Venir vers vous Seigneur pour me confesser. Voilà, Seigneur quel est mon pêcher, c’est pourquoi j’implore votre pardon… Que dîtes-vous ? Vous voulez des meringues ?