1) Pastiches de Louise Labbé
Triste amour
Le jour où je t’ai rencontré,
Tu ne m’as, même pas regardé.
Je parlais d’un ton doucereux
Pour un contact chaleureux.
Quand nos regards se sont croisés,
Pleins de désirs et pleins d’idées,
J’ai tout de suite su qui tu étais
Et que toi, tu me désirais.
Nous nous aimions avec passions
Et nous étions pleins d’ambitions.
Nous étions vraiment amoureux.
Ton désir n’était pas assouvit
Et je t’aimais à la folie.
Nous étions un couple malheureux.
Vieille rencontre
En mangeant mon goûter, j’ai croisé un pépé
Qui se baladait en portant son mot croisé.
Il m’a regardé avec un air de gendarme
Et s’est enfuit, poussant des cris comme une alarme.
Je l’ai rattrapé à la vitesse d’une fusée,
Lui ai demandé de bien vouloir m’aimée
Et il a accepté sans me prendre pour un pigeon
Car il avait perdu la tête et la raison.
Nous nous sommes aimés durant de nombreuses années,
Je pourrais même dire pendant une éternité.
Nous avions vraiment une allure de bobet.
Il avait bientôt nonante ans et son dentier,
Mais malheureusement, il a bien du crevé
Même s’il avait toujours la forme d’un jeunet.