1. poème non pastiché
Musique : cette inconnue
Ô toi seule qui me foudroie
Pour l’unique et ultime fois
Puis-je te l’avouer sans mesure
Que tu m’as transformé pour sûr
Tes airs gracieux m’ont enivré
Ta tendre sensibilité
M’a envahi d’une quiétude
Ton nom éternel sonnera
Et ta voix toujours tintera
Ainsi résonne avec émoi
Cette belle musique en moi
2. pastiche de Delerm
La Fourmi
La Fourmi est un insecte qui envahit le Monde. Ces annimaux ne servent qu’à s’entre-tuer !
D’abord, la fourmi naît, dépendante, puis après être tombée plusieurs fois, elle se relève enfin indépendante mais prisionnière de sa fourmillère. Pour pouvoir survivre, elle devient l’esclave de sa communauté pourrie, tel un mouton suivant la meute guidée par un seul berger !
Viens ensuite le moment de se reproduire, elle cherche en vain un mâle pour la féconder, puis après maints efforts sans succès, la Fourmi prend le premier mâle qui se présente. Et par la suite, ils s’accouplent. Le bébé naît et la Fourmi s’en occupe jusqu’au moment où l’enfant peut se relever tout seul.
Pour finir, notre vieille Fourmi, ne servant plus à rien, n’est bonne qu’à se retirer et mourir sans gêner le reste du fonctionnement de cette communauté corrompue.
Elle aura eu au moins la satisfaction de ne pas avoir détruit sa fourmillère !
3. pastiche de Ponge (à moitié)
La Mort
Elle est là, Elle m’entoure de sa solitude, me contamine.
Puis Elle repart mais n’est jamais bien loin, Elle me guette, et à chaque opportunité, s’introduit entre nous tel un espion en mission.
Un jour, je le sais, Elle finira bien par me prendre et m’enlacer à jamais.
Je ne peux y échapper, après tout, je ne suis rien face à Elle.
Je la crains et redoute l’instant où Elle viendra me chercher.
4. pastiche de Delerm
« La musique est un moyen de transport vers un univers
tel que l’on se l’imagine. »
La musique est comme le bercement d’un train. Au départ, le train démarre et avance, vous vous attardez sur le paysage qui défile à pleine vitesse ne sachant que faire d’autre. Puis, las de cette répétition de panorama, vous regardez vos voisins qui, comme vous, ne se sentent pas encore à leur pleine aise. Seulement après un moment, vous vous laisser bercer par ce balancement si reposant identique à une mélodie envoûtante.
Malheureusement, ce voyage n’et pas infini. Et à l’instant où ce bercement ensorcelant diminue et cesse, vous revenez à votre état de départ, c’est-à-dire que la vie reprend son cours, mais il vous reste ce souvenir dans la tête, ce balancement si entraînant que vous le fredonnerez jusqu’à ce que vous le retrouviiez…
6. pastiche de Zermatten
Le visage de la naissance
Ce menton presque invisible qui s’imposera au fil du temps
Cette bouche qui ne fait qu’émettre un bruit, sorte de langage codé, et mordiller les mamelons
Ce nez, comme tous les nouveaux nez, est à la fois unique et semblable à tous les autres
Ces deux yeux qui nous fixent d’un air hébété et qui ignorent à quel point leur ignorance les rend si cher à nos yeux ; mais qui ne voient qu’une seule chose, le sein qui nourrit
Cette peau si douce qui ne souhaite qu’à être câlinée
Voilà tout ce qui compose le visage de notre nouveau-né qui ne désire qu’à être aimé
(image illustrant le poème ci-dessus)