Voilà... toute critique est la bien-venue.
Boris
Pastiche Marie de France:
Réveil
Ecoutez, nobles seigneurs
Le récit de la première heure
Ce matin, tandis que je dormais
Soudain par les pieds on me tirait
C’était mon frère d’une humeur festive
Qui trouvait l’heure un peu tardive
Une fois parterre, je le maudissais
Et m’apprêtais à lui faire fort mauvais parti
Mais comprenant qu’une riposte se préparait
Le gamin en courant s’enfuit
Pastiches:
La naissance d’un violon
Un tronc de sapin rouge des montagnes du nord de l’Italie découpé avec minutie. Une planche d’érable aux sillons réguliers. Un bloc d’ébène ; une attente jusqu’à leur maturité. Puis, une multitude de détaille assemblés, accordés. Une symbiose totale entre chaque pièce… Une fois la boite froide montée, sept couches de vernis brûlant aux parfums cassants. Attendre de nouveau… enfin, l’éclat !-un reflet vif scintille et glisse sur les formes souples et régulières, simples et évidentes du corps svelte de l’instrument- glissements, fluidité, presque sensualité. L’oeil captant l’instante beauté de cette idée peux contempler l’objet durant des heures…
… alors vient l’archet ; mince baguette de bois précieux aux finition de nacre et d’argent. Un bout de bois qui tend quelques crins. Soudain, un mouvement précis, dirigé, qui entaille la corde de métal froid et fait vibrer le bois chaud…
… et un son, d’abord léger, presque rafraîchissent, qui devient note ; « continuité de vibrations imperceptibles » ou « insaisissable sensation de plénitude » diront les plus compliqués, mais « trouble » et « bonheur » sont plus beaux. Enfin arrive la musique; émotion totale, envole des sens. L’âme s’exprime…
B.Hildebrand 28.11.06
Sensation
D’abord une bataille sans merci contre les pieds qui restent désespérément dans ces chaussures inconfortables. Puis la libération : l’ennemi a céder. Impression de liberté. Et arrive le confort absolus : les pantoufles. Semelles souples et doublure d’étoffe. Nid douillet où vont vivre nos pattes jusqu’à l’heure du lit. C’est la fin de journée.
B.Hildebrand 28.11.06
Visage de moment d’amitié
…Un sourire. D’abord un sourire qui, peu à peu, éclaire la pièce où jouent les protagonistes que nous sommes. Ensuite, les yeux où il se reflète ; feux d’artifice où brûlent mille larmes de souvenirs passés ensemble à rire ou chanter, parler ou pleurer. Puis, un rire, un rire qui reprend tout. Qui redit tout. C’est une synthèse bruyante de la joie partagée à laquelle vient s’ajouter ce dernier éclat, cette dernière larme. Enfin, après ce choc délicieux, revient un silence complice ou les acteurs, entre clins d’oeils, attendent… Un sourire…
(Pastiche de Ponge)
Drôle de montagne
Cette vue interpelle ; au milieu trône le Cervin. Pour le passant qui saisit cette image, mille pensées viennent le tourmenter. D’abord, c’est beau. Oui, c’est beau cette montage, et c’est tentant. Là arrive le problème. Pour un sportif, tout va bien ! Il est entraîné, il peut donc attaquer l’ascension sans se poser de question et goûter aux plaisirs de cette montagne. Mais nous, enfin moi et ceux qui sont comme moi, l’escalade prend une autre dimension. On pense bien que le début de l’aventure sera agréable, mais ensuite… ce sera dur et on le sait. Mais pour finir, sportif ou pas, on pense à nos résolutions et on gravit…
…les trois marche de la cuisine qui nous séparent du TOBLERONE.